La réplication à distance des données

Date : lundi 04 juillet 2005 @ 19:50:29 :: Sujet : Logiciels divers

Prévoir une copie de ses données à distance est une méthode souvent appliquée lors d'un plan de reprise d'activité. La latence s'avère l'obstacle dont il faut s'affranchir.

Toutes les entreprises devraient adopter un plan de reprise d'activité (PRA). D'une part, pour des raisons légales - notamment les lois Sarbannes-Oxley et Bâle II - ; d'autre part, parce que la perte d'une donnée ou l'arrêt du fonctionnement des applications critiques sont préjudiciables à l'entreprise.

En pratique, peu de sociétés ont sauté le pas. Et beaucoup pensent qu'assurer une continuité de service suffit amplement.

Synchrone ou asynchrone

Le PRA touche toutes les briques de l'entreprise, à commencer par les installations électriques. Il se concrétise, au niveau du service informatique, par la sauvegarde à froid ou à chaud de toutes les données et concerne jusqu'à la réplication des données en temps réel sur des sites distants. « Depuis quelques mois, la demande pour interconnecter les centres de données s'accroît. Les entreprises mettent en place un système de réplication, synchrone ou asynchrone. Dans ce cadre, bien choisir les technologies de transport des flux s'avère capital. Ce choix dépend fortement de la distance » , rappelle Emeric Calabrese, directeur technique de Cisco Systems.

Mais l'équation générale, qui inclut les coûts, comporte d'autres paramètres. Notamment le type de données (critiques ou non) et les applications concernées (besoin de haute disponibilité ou non). Tous les systèmes ne requièrent pas le même niveau de réplication. Et des compromis peuvent être trouvés pour équilibrer le coût des solutions par rapport aux contraintes réelles de l'entreprise.

1. La latence, un paramètre crucial

Tandis que le nombre d'entrées/sorties par seconde diminue en fonction de la distance, la latence (temps minimal de transmission des données), elle, augmente. Il est possible de déterminer la distance maximale que peut supporter l'application, à partir d'une équation simple. La vitesse des données à travers la fibre est égale aux deux tiers de la vitesse de la lumière. Là où il faut 3,3 microsecondes à la lumière pour parcourir 1 km, il faudra donc 5 microsecondes aux données.

Sachant que la réplication synchrone nécessite deux allers-retours de la donnée à travers la fibre, la latence s'élève donc à 2 x 2 x 5 = 20 microsecondes/km. Sur un trajet de 100 km, cela représente 2 millisecondes. La réplication synchrone se révèle plus sensible à la latence que la réplication asynchrone. Les distances envisageables sont donc plus courtes. Mais, du fait de son mécanisme de vérification, la réplication synchrone s'avère aussi plus sûre : il n'y a pas de risque de perte de données.

2. Différentes options de transport

Pour compenser la latence induite, il existe de nombreuses technologies, adaptées à chaque cas. Via IP, l'iSCSI (Small ComputerSystem Interface sur IP) semble intéressant pour des serveurs qui n'acceptent pas les cartes Fibre Channel (FC), ou pour des raisons de coût.

Les solutions sont multiples et leur utilisation dépend de la distance envisagée : FC sur fibre noire (au coeur du centre de données) ; FC sur CWDM (Coarse Wave Division Multiplexing) ou sur DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) ; FC sur Sonet/SDH, FCIP ou iSCSI.








Cet article provient de ILOTECH.fr

L'URL pour cet article est : http://ilotech.fr/article.php?sid=725