La téléphonie sur IP et la boucle Ethernet optique sont les deux ingrédients du nouveau réseau informatique et téléphonique de la ville de Montrouge qui vat donc pour se passer de France Télécom.
Profitant de son passage à la téléphonie sur IP (ToIP), la mairie de Montrouge (Hauts-de-Seine) a déployé sa propre infrastructure. Cela en vue de s'affranchir des 100 000 euros annuels d'abonnements aux opérateurs pour les liaisons interautocommutateurs (LIA). La boucle optique mise en place a nécessité un investissement de 500 000 euros. « Il sera amorti en deux ou trois ans, et non en cinq. Car la nouvelle infrastructure améliore aussi le réseau de données et en simplifie grandement l'exploitation », précise Olivier Szendy, DSI de la ville de Montrouge.

Une boucle optique qui relie les 37 sites de la ville

Tout commence en 2003 avec le déménagement du centre administratif. Le PABX Matra 6500, d'une dizaine d'années, va céder le pas à la téléphonie sur IP, technologie d'avenir. Mais il faut remettre à plat l'infrastructure téléphonique actuelle, mal adaptée à la nouvelle donne. En outre, le réseau de données n'est plus suffisant. Certains établissements se raccordent au site central via un modem et le réseau commuté. Or, le trafic de données augmente avec l'arrivée de nouveaux progiciels.

La DSI de la mairie opte alors pour une infrastructure téléphonie et informatique commune. L'ADSL est écarté, n'offrant pas, à cette époque, une qualité de fonctionnement suffisante. Le laser est jugé trop complexe à mettre en oeuvre. Wi-Fi n'a pas été prévu pour cet usage, et le débit pratique est limité. Le faisceau hertzien coûte trop cher. Reste donc la fibre optique. Une boucle reliera les 37 sites de la ville. « La fibre offre à la fois capacité et fiabilité, souligne Olivier Szendy. De plus, les distances entre bâtiments sont courtes. Et, disposant des réseaux d'assainissement, déjà équipés en fourreaux, nous n'avions pas de travaux de génie civil à réaliser. »

Reste à sélectionner les fournisseurs. Un appel d'offres est lancé en juillet 2004. Dynetcom le remporte avec une offre Extreme Network pour le réseau et Avaya pour la téléphonie. « Nous avions prévu une enveloppe totale de 500 000 euros. Sa solution s'élevait à 577 000 euros, optique, équipements réseaux Ethernet et téléphonie inclus. Et c'était la plus complète et la plus performante. Notamment en raison du mécanisme de sécurité de la boucle optique développé par Extreme Networks. » Celui-ci s'appuie sur le protocole EAPS (Ethernet Automatic Protection Switching). « Il nous semblait le plus abouti, souligne Olivier Szenzy. En outre, sa disponibilité s'étendait aux équipements d'entrée de gamme de niveau 2. » Le couplage d'Extreme Networks avec Avaya satisfait Olivier Szendy. « Avaya est un constructeur renommé, et ses produits sont sans doute les plus ouverts. Ce qui s'avère intéressant pour les extensions. »

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