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Alcatel et Lucent sur le point d'aboutirMardi 29 mai 2001 @ 09:02:14 | Auteur: boiboisseComparaTel.fr Le quotidien The New York Times révélait dans l'après-midi l'intensification des discussions entre les deux équipementiers Alcatel et Lucent et une décision quasi éminente. Afin d'aboutir, Alcatel proposerait une fusion d'égal à égal avec une valorisation proche des deux entités (aux alentours de 33 milliards de dollars chacune). La nouvelle entité vaudrait ainsi entre 60 et 70 milliards de dollars et serait dirigée par un management issu en proportion équivalente d'Alcatel et de Lucent. Ce rapprochement se ferait par échange d'actions et sans prime de fusion. Les analystes du secteur parient désormais sur la réussite de ce projet à plus de à 50 % puisque l'offre a été revue à la baisse (l'offre initiale d'Alcatel valorisait l'américain autour de 40 milliards). La réponse viendra probablement dans les jours qui viennent. La semaine risque d'être cruciale pour le rapprochement entre les deux équipementiers. Cette fusion, si elle se réalise, couronnerait les efforts d'Alcatel pour être reconnu outre atlantique. La fusion d'égal à égal entre les deux équipementiers télécoms permettrait au groupe français d'assouvir ses ambitions sur le marché nord-américain. Depuis ses prises de fonction en 1998, Serge Tchuruk n'a cessé d'accroître les participations de son groupe outre atlantique : plus de 120 milliards de francs ont été consacrés au rachat de sociétés américaines comme DSC, Xylan, Genesys, Packet Engines, ou pour le canadien Newbridge. Impensable il y a encore deux ans, le rapprochement entre les deux équipementiers semble aujourd'hui à la portée de l'équipementier français. Alcatel passerait ainsi de la quatrième place européenne à la première place mondiale incontestée. Cette issue est devenue possible dorénavant par la division par près de dix en deux ans de la capitalisation boursière de Lucent. Sa capitalisation boursière est ainsi tombée de 263 milliards fin 1999 à quelques 34 milliards de dollars aujourd'hui. Cette fusion est toutefois un pari colossal pour l'équipementier français. Selon différentes analyses, ce rapprochement est aussi délicat que celui réalisé par Renault lorsqu'il a acheté Nissan ; en effet, loin d'être anecdotique, une telle fusion pourrait entraîner la perte de l'équipementier français. Il resterait donc à Serge Tchuruk de trouver l'équivalent de Carlos Ghosn, le directeur général de Nissan que Louis Schweitzer, le PDG de Renault a su convaincre de relever le défi. (Serge Barbare) ComparaTel.fr |
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