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Linux fait une percée en entreprise

Jeudi 11 mars 2004 @ 13:40:25  |  Auteur: boiboisse
Rechercher dans Linux et Unix
En environnement bureautique ou scientifique, le PC Linux attire de plus en plus de décideurs informatiques, séduits par cette alternative. Effectuer une migration vers le logiciel libre exige toutefois du temps et des ressources. Il y a une quinzaine d'années, les services informatiques s'interrogeaient sur la pertinence d'une migration des postes de travail vers Windows. Aujourd'hui, c'est Linux qui se trouve au coeur des débats.
En témoignent les vastes projets de migration à l'étude, comme par exemple à la mairie de Paris (17 000 PC) et chez IBM où tous les PC de l'entreprise devraient basculer sur Linux avant 2005. Ou bien encore les déclarations de Jacques Sauret, directeur de l'Adae (Agence pour le développement de l'administration électronique), qui affirmait début février que Linux pourrait être présent à terme sur 5 à 15 % des postes de travail de l'État. « Vingt pour cent de postes clients avec Linux à l'horizon 2010 ne paraît pas irréaliste » , assure Nicolas Pettiaux, consultant et président de l'Aful (Association francophone des utilisateurs de Linux).

Après avoir réussi à s'imposer du côté des serveurs, Linux, il est vrai, ne manque pas d'atouts pour se répandre désormais sur les postes de travail : des coûts moins élevés, une facilité de mise en oeuvre et de maintenance, ou encore, une vulnérabilité moindre aux problèmes de sécurité.

En environnement bureautique, cette montée en puissance du système d'exploitation open source devrait naturellement se faire au détriment du « duopôle » Windows-Office. Une menace à laquelle Microsoft répond, entre autres, avec le lancement de la campagne de communication « Get the Facts » , dont l'objectif est de démontrer... que le coût de possession de Linux est supérieur à celui de Windows.

L'utilisation : des besoins variés

Le déploiement de PC Linux peut intervenir dans des types d'environnements différents et à des échelles diverses. L'an dernier, c'est la municipalité de Munich qui a basculé ses 14 000 postes de travail en logiciel libre. Plus près, Chronopost International a installé Linux sur les 300 postes de travail de ses centres d'appels de Poitiers, Issy-les-Moulineaux et Angers.

De nombreuses PME s'engagent aussi dans le logiciel libre, comme par exemple l'éditeur de presse bruxellois Dupedi. Pour celui-ci, le déclic a été la nouvelle politique de licence de Microsoft. « Il y a deux ans, l'éditeur a voulu que nous soyons à jour de licences et que nous signions des contrats de trois ans intégrant les mises à jour. Mais il ne s'engageait pas sur le contenu de celles-ci. Après étude des coûts, le budget qu'il fallait consacrer était bien trop important, compte tenu que ce contrat n'apportait rien de plus. L'entreprise a décidé de faire migrer vers Linux la quarantaine de postes bureautiques avec des logiciels libres », explique Luc Viatour, responsable informatique de Dupedi.

Pour des entreprises ayant une forte culture Unix et scientifique, l'adoption d'un poste de travail Linux est peut-être plus aisée que pour d'autres. C'est le cas par exemple de France Télécom R&D qui emploie quelque 3 500 personnes réparties sur sept sites. « Les techniciens et les chercheurs sont majoritairement de culture Unix. Ils travaillent sous cet environnement pour le développement de programmes et ils disposent en parallèle de PC avec Windows pour leurs travaux bureautiques » explique André Castelli, chef de projet open source . Il n'en demeure pas moins qu'une migration Linux doit être soigneusement encadrée. « Une cellule de veille a été créée il y a plus de trois ans, afin d'anticiper l'essor de Linux et d'accompagner les premiers utilisateurs souhaitant migrer vers cet environnement. Linux nous permet d'envisager une fusion de la station de développement et du PC bureautique. Au préalable, il est toutefois indispensable de canaliser les attentes des utilisateurs, et de proposer une solution homogène et fiable. Le PC Linux que nous expérimentons actuellement dispose de plusieurs briques, qu'il s'agisse de Mozilla, de StarOffice 6, ou encore du client messagerie Evolution », poursuit André Castelli.

Chez Total, c'est un besoin de puissance supplémentaire sur un projet d'imagerie sismique qui a enclenché l'adoption de PC Linux, en remplacement de traditionnelles stations de travail graphiques Risc/Unix. « Nous avons besoin de postes clients " musclés " pour faire tourner Sismage, une application métier pour Unix dédiée au traitement d'images du sous-sol et à la recherche de champs pétrolifères », explique Naamen Keskes, expert scientifique en traitement d'images sur le site de Pau. Résultat : une cinquantaine de PC Linux (biprocesseurs à base de puces Xeon à 2,8 MHz,) avec Mandrake cohabitent aujourd'hui avec 180 stations Sun et SGI. « Le rythme actuel des investissements et des installations plaide nettement en faveur de Linux. Nous espérons dépasser la centaine avant la fin 2004. Si nous devions acheter des stations offrant une puissance équivalente à celle de nos PC avec Linux, cela nous coûterait trois à quatre fois plus cher », commente Naamen Keskes.

La mise en oeuvre : impossible d'ignorer l'existant

Autant le déploiement de Linux sur les serveurs est devenu courant, autant les migrations des parcs de PC relèvent encore d'une démarche expérimentale qui s'inscrit dans le temps. Choix des plates-formes, des applications et des outils d'administration, réalisation des masters, définition des politiques de sécurité et de sauvegarde, les responsables informatiques doivent valider de multiples procédures avant d'envisager un déploiement massif. « Le projet ne peut entrer dans la phase de communication et de déploiement auprès des utilisateurs qu'une fois toutes ces étapes réalisées », estime André Castelli de France Télécom R&D, où l'existant a dû être systématiquement analysé.

« Nous disposons d'un système de gestion centralisé des ressources utilisateurs - un annuaire Unix NIS - pour les stations de développement. Or, NIS cohabite mal avec l'annuaire Active Directory de Microsoft mis en place pour les PC bureautiques, explique André Castelli. Si l'on fusionne une station de développement et un PC bureautique, un seul annuaire suffit. Nous privilégions donc Active Directory pour homogénéiser l'utilisation des premiers PC Linux avec les 3 000 PC bureautiques. Autre axe de travail, les nombreux documents qui font appel à des macros. Pour que ces documents puissent être utilisés quelle que soit la plate-forme, nous redéveloppons les modèles en XML et HTML », poursuit le chef de projet open source.

Au ministère de l'Intérieur, le projet Linux est en cours de conception : « Notre migration vers Linux est encore balbutiante, explique Christophe Cazin, ingénieur à la mission de la stratégie et du système de pilotage (2SP) au ministère de l'Intérieur. Notre stratégie repose sur le fait que les applications que nous développons doivent être indépendantes de la plate-forme client. Il en est ainsi notamment pour la suite bureautique Open Office que nous avons aujourd'hui installée sur plus de 20 000 postes fonctionnant avec Windows. Si demain nous adoptons un Linux Red Hat, Mandrake ou Debian, l'application doit pouvoir continuer à fonctionner de façon transparente pour l'utilisateur. De la même façon, nous nous imposons de développer les applications en mode web avec la technologie J2EE, de sorte qu'elles soient indépendantes du navigateur. Aujourd'hui, nous disposons d'une vingtaine de postes avec Linux, qui fonctionnent, à titre expérimental, en préfecture et en poste de police. Mais nous n'avons pas encore défini de politique d'équipement global. Les premiers déploiements Linux ne sont pas prévus avant l'an prochain », poursuit-il.

« Il faut prendre son temps et avancer progressivement. On peut tout à fait débuter en adoptant la suite OpenOffice et Mozilla avec Windows. Du point de vue fonctionnel, on couvre 90 % des besoins bureautiques des utilisateurs sans avoir à remettre à plat l'existant. Ce qui génère déjà d'importantes économies », confirme le consultant Nicolas Pettiaux.

Chez l'éditeur Dupedi, c'est Luc Viatour qui gère seul le parc micro-informatique de l'entreprise. Une situation qui l'a obligé à utiliser les services de l'intégrateur BeezNest pour la mise en place du processus de migration (lire encadré).

Si les migrations de Windows vers Linux s'inscrivent dans la durée, celles d'Unix vers Linux se révèlent plus rapides. « La modification des bases de registres constitue la principale contrainte pour porter l'application Sismage sur un PC Linux. Cela étant, les opérations de migration ne durent pas plus d'une semaine », ajoute Naamen Keskes, chez Total.

Les écueils : un manque de maturité de l'offre

« Tout n'est pas rose, tant du côté des éditeurs que des utilisateurs, prévient André Castelli, chez France Télécom R&D. Nous avons signé un contrat de maintenance avec Mandrake Soft car les choses évoluent très vite. Il nous manque souvent des pilotes pour les périphériques. Nous avons aussi des problèmes avec les cartes PCI pour le double affichage. Ça ne marche pas ! Et puis les nouvelles versions des distributions sortent à un rythme soutenu, une tous les six mois pour Mandrake. On ne peut pas suivre ce rythme car il nous faut plusieurs mois pour adapter chaque version. Nous avons donc fait le choix d'évoluer toutes les deux versions. On s'aperçoit très vite que les PC sont encore aujourd'hui conçus pour fonctionner avec Windows. Avec Linux, l'intégration est progressive et il faut s'adapter en fonction de ce que l'OS détecte » .

« Ce type de migration impose la mise en place d'une véritable politique de changement, avec de la communication et de la formation », prévient de son côté Christophe Cazin, du ministère de l'Intérieur.

Pour Naamen Keskes, chez Total, la principale difficulté a été de chercher à coupler la bureautique avec Windows et l'application métier. «Nous avons fait dans le cas de Sismage une parenthèse sur l'aspect bureautique en optant pour une émulation Windows et un serveur Meta-Frame. Ce n'est qu'une étape » . Et il poursuit : « On souhaite aussi davantage de stabilité au niveau du bureau. L'interface KDE nous donne certes satisfaction mais il reste encore quelques imperfections telle que la reconnaissance des périphériques du type lecteurs CD ou DVD. »

Enfin, on ne peut oublier le débat sur les brevets logiciels et les pressions exercées par des acteurs comme SCO. « Tant que le texte contre les brevets voté en septembre dernier au parlement européen n'est pas définitivement adopté, certains éditeurs pourront brandir le spectre du gendarme et freiner psychologiquement les velléités de migration vers le libre », ajoute Nicolas Pettiaux.

Les gains : l'entreprise mise sur le qualitatif

Échapper au carcan Microsoft, faciliter l'administration des postes, augmenter la sécurité, baisser les coûts... Les motivations en faveur du PC Linux ne manquent pas. Pour sa part, l'éditeur Dupedi estime que le gain financier est significatif. L'acquisition de 38 licences Office XP Pro et de 18 Windows 2000 Pro lui aurait coûté 24 000 euros HT, contre 9 000 euros de développement (15 jours à 600 euros HT) pour l'option Linux.

« Quel serait le coût des licences Microsoft ces prochaines années s'il n'existait pas d'alternative ? », se demande de son côté Christophe Cazin. Les responsables informatiques soulignent également les aspects qualitatifs du choix Linux. Chez Dupedi, par exemple, les problèmes de virus ont disparu. « Même s'il y a aussi des failles dans Linux, cet environnement est moins sujet aux attaques que Windows », affirme Christophe Cazin. « Microsoft propose de résoudre les problèmes mais une multitude d'éléments entrent en compte dans la mise en place d'une politique de sécurité, depuis l'antivirus, le coupe-feu, ou encore le spam. Sans oublier le spyware [logiciel espion, NDLR] , qui n'est pas interdit aux Etats-Unis et contre lequel l'éditeur ne lutte pas. Il existe des solutions intéressantes pour Linux afin d'y remédier », ajoute-t-il.

Pour André Castelli, de France Télécom R&D, la migration Linux a permis également de rationaliser un parc hétérogène. « L'intérêt principal de notre action est d'avoir pu fusionner une station de développement avec Unix et un PC, permettant ainsi aux chercheurs d'évoluer dans un environnement unique. » Le PC Linux, futur poste de travail universel ? Certains y croient déjà dur comme fer.

Un coût réduit

Le principal avantage du logiciel libre est évidemment son prix, théoriquement nul, même s'il faut généralement dans la pratique ajouter des frais de services (installation et maintenance). A défaut de pouvoir immédiatement mettre en place Linux, il est toujours possible d'utiliser des logiciels applicatifs open source, tels que la suite bureautique OpenOffice ou le navigateur Mozilla, fonctionnant également avec Windows. Une opération qui permet à l'entreprise de réduire déjà considérablement sa facture de licences logicielles.

Une maintenance simplifiée

Contrairement au monde Windows, qui a évolué du poste de travail individuel vers le poste de travail en réseau, les PC avec Linux bénéficient des avantages du monde Unix. A savoir, un système conçu dès l'origine dans une optique multi-utilisateur avec une séparation entre les utilisateurs et les administrateurs. Un PC avec Linux échappe par ailleurs à un nombre important de nuisances dans la mesure où les attaques virales visent en priorité le monde Windows.

L'absence de solutions prêtes à l'emploi

La maturité fait encore défaut aux PC avec Linux. Même si tout évolue très vite, l'offre des constructeurs de PC est encore conçue pour répondre à une demande en environnement Microsoft. Les responsables informatiques regrettent que le prêt-à-l'emploi Linux ne soit pas encore une réalité commerciale.

Une migration complexe

Les responsables informatiques savent qu'ils ne peuvent envisager de migration rapide dès lors que leur parc micro fonctionne en environnement Windows. Les projets demandent un investissement en temps et en ressources loin d'être négligeable. Les consultants recommandent pour cela souvent de remplacer Microsoft Office par une suite bureautique open source avant de migrer le PC vers le tout-Linux.


Source01net

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