Le marché des télécommunications allemand devient de plus en plus dur pour les petits opérateurs. Deutsche Telekom, qui mettait à disposition quasi gracieusement son réseau, vient de faire savoir qu'il allait débrancher les mauvais payeurs.

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Le marché des télécoms allemand est en pleine effervescence depuis quelques semaines. Le marché s'est retourné rapidement à tel point que le directeur général de Colt prévoit la mort ou la restructuration de 80% des jeunes pousses dans les 18 prochains mois. Comme le rapporte notre confrère ZDnet, de ces difficultés résulte une incapacité pour les petits opérateurs de payer l'utilisation du réseau de l'opérateur historique. Et Deutsche Telekom entend réagir. En effet, comme le souligne Ulrich Lissek, le porte-parole de Deutsche Telekom « nous ne sommes quand même pas la banque de logement de nos concurrents. » Deux exemples montrent cette nouvelle politique poursuivie par Deutsche Telekom qui durcit le ton face à ces mauvais payeurs. Le premier exemple est Teldafax, une filiale du groupe américain World Access. Ne pouvant rembourser sa dette de près de 300 millions de francs à Deutsche Telekom, l'opérateur historique lui a coupé l'accès à son réseau le 6 avril dernier. World Access fut donc contraint de revendre les actifs de Teldefax morceau par morceau. Cet exemple de faillite est révélateur puisque Teldefax se voulait l'exemple type du petit opérateur pouvant forcer les gros historiques à faire baisser fortement leurs prix. Le deuxième exemple concerne Callino, qui devenu insolvable depuis le 2 avril dernier. Le 18 avril, Deutsche Telekom lui a également débranché le réseau à cause de sa dette estimée à 240 millions de francs. Alors qu'il y a encore quelques temps le marché allemand était considéré comme l'un des plus libéralisé et un des plus compétitif en Europe, les faillites en série risquent de changer cette donne et permettre à l'opérateur historique de reconstituer des parts de marché.

(Serge Barbare)

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