En commandant pas loin d'une quarantaine de DSLAM à Alcatel pour couvrir ses premiers besoins d'expansion su Paris intra-muros, Colt confirme son entrée dans le dégroupage total.
Ayant signé la convention de dégroupage total avec France Télécom, l'opérateur alternatif spécialisé dans les entreprises et déjà propriétaire de trois boucles optiques sur Paris, Lyon et Marseille veut poursuivre son chemin. " Il s'agit pour nous d'un moyen complémentaire pour irriguer le terrain " explique Claude OLIER, l'ex-patron de Colt France devenu Directeur Génral du groupe à Londres qui est remplacé par Jean-Baptiste GAGLIARDI au poste français " nous ne partons pas vers le dégroupage pour des raisons politiques. Nous y allons car cela nous permet de compléter nos investissements vers nos clients. Nous avons dépensé près de 2,5 Mds de Francs pour tirer 3 boucles françaises, ces DSLAM sont pour nous un coût marginal pour améliorer notre capilarité. Le dégroupage total est un moyen, la revente de débit de France Télécom (dégroupage virtuel) en est un autre. Nous allons installer des infrastructures dans les locaux de co-localisation à Paris, Lyon et Marseille, partout ailleurs nous revendrons le traffic acheté à FT". Colt fait savoir qu'il dépense une moyenne de 150 000 euros par DSLAM et situe sa rentabilité à une moyenne de 35/40 clients entreprise par DSLAM. L'opérateur met en avant la faculté de récupérer l'ensemble du traffic de ses clients ( données + voix) et la mise en place de services à valeur ajoutée pour amortir les investissements locaux. Il fait état du raccordement actuel de 1300 clients au dégroupage virtuel ( revente de traffic FT par TurboDSL) Commentant les récentes évolutions de discours et de position sur le dégroupage ( Cégétel, 9 Télécom et LDCom ont refusé de signer les convenstions de dégroupage avec France Télécom au tout dernier moment), Claude OLIER utilise une métaphore " Le rapport d'un opérateur alternatif avec France Télécom au sujet du dégroupage, c'est un peu comme dans un mariage. En cas de conflit, vous avez l'option de partir en claquant la porte et de ne plus revenir. Nous avons choisi une autre option, celle qui consiste à doser le discours et à savoir rester ensemble, malgré les coups de colère. Dans cette option, Il y a souvent une réconciliation avec la bouteille de champagne au final. Nous sommes partenaires de France Télecom, nous devons vivre ensemble pour durer, c'est notre façon de voir les choses ". Eric DOMAGE

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